Leur cote ne cesse de grimper... Cette fois, c’est au tour de Le Quoc Noc de connaître son heure de célébrité, dans le cadre d’une vacation niçoise consacrée aux arts d’Asie.
En échange de 52 000 €, on pouvait détailler le décor exquis de son diptyque en laque rouge, brun et argent avec des rehauts d’or. Un village de pêcheurs sur les bords d’un lac, entouré de montagnes boisées, l’anime ; au premier plan se déploie une bambouseraie, ainsi qu’un flamboyant en fleurs. Signée et datée «1942», la pièce rappelle avec éclat le travail de cette génération de jeunes Vietnamiens passés par l’École supérieure des beaux-arts de l’Indochine à Hanoï. Du même territoire provenait la tenue de cérémonie de l’impératrice Nam Phuong (1914-1963), épouse de l’empereur Bao Dai de 1934 à 1963 (voir l'article Une robe d’impératrice de la Gazette n° 21, page 147). Elle comprend une robe en tulle de soie orange brodée aux fils polychromes et dorés de dix phénix, parmi des nuages et des caractères shou stylisés, au-dessus de pics montagneux émergeant des flots, et s’accompagne d’une jupe et d’un pantalon en soie crème brodée aux fils de soie polychrome. Pour ce témoignage précieux de la dynastie N’Guyen, porté lors des audiences solennelles, on offrait 19 500 €. Passons ensuite du côté du Japon, pour découvrir ce vase en porcelaine de type Kakiémon, de forme hexagonale dite «Hampton Court», orné de trois scènes se déroulant chacune sur deux panneaux ; datant de la fin du XVIIe siècle, l’artefact décrochait 13 130 €. De la Chine de l’époque Ming, et plus précisément du XVIIe siècle, émanaient deux peintures à quatre panneaux montées en paravent, à l’encre polychrome et feuilles d’or sur soie, représentant quatre grues posées sur des rochers sous les pins pour l’une, et de deux grues en vol pour l’autre, décrochées à 10 400 €. Datant du XIXe siècle, une coupe couverte en émaux sur cuivre, à décor de la «famille rose» sur un fond jaune, portant la marque Qianlong apocryphe en bleu se distinguait à 9 750 €. Du côté des jades brillait une boîte blanche du XVIIIe siècle, de forme quadrilobée, le couvercle orné en relief d’un éléphant et l’intérieur d’un dragon avec le joyau sacré, entr’ouverte à 9 100 €.