Bibliophiles et collectionneurs du monde entier se partagent sans discontinuité l’esprit et la lettre de l’épopée de Napoléon Ier
On le sait : Napoléon aimait les livres, s’y instruisait continuellement. Grand lecteur, sans être bibliophile, il enrichissait ses résidences (Malmaison, Fontainebleau, Compiègne… et Sainte-Hélène) de bibliothèques, les faisait même transporter sur les champs de bataille, et aimait à offrir des ouvrages. De ces quinze années hors normes de l’histoire de France, se sont constituées depuis fort longtemps, en France et à l’étranger, des « bibliothèques napoléoniennes ». Ces ensembles parfois dispersés aux enchères nourrissent l’appétit des collectionneurs qui se renouvellent sans cesse. Quelques librairies spécialisées répondent aussi régulièrement à leurs demandes. Dans le domaine prolifique des ouvrages liés à Napoléon, certains sont devenus « cultes ». La monumentale Description de l’Égypte (1809-1822) est réalisée spécialement sous les ordres de l’Empereur. Il faut compter au moins 100 000 € pour l’édition originale, ses 23 volumes et plus de 900 planches. Cependant, avec une provenance royale, par exemple celle de Louis-Philippe, duc d’Orléans, et un meuble d’époque spécialement conçu, les prix peuvent grimper jusqu’à 435 000 £ (Sotheby’s, Londres, juillet 2020). La seconde édition, dite « Panckoucke », en 1821-1829, s’échange quant à elle à plus ou moins 20 000 €. Le Code civil des Français (1804), ou « Code Napoléon », demeure le fondement de notre droit (90 990 €, en édition originale, An XII, avec le Code de…
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