La petite ville d’Occitanie est à l’origine d’un mobilier richement orné, bien différent de la simplicité d’un portrait de Marie-Gabrielle Capet.
Aujourd’hui située dans le département du Gard, Sumène voit se développer au XVIIe siècle, et dans toute sa région, une fameuse école de menuiserie. Elle produira tout au long de cette période de nombreux meubles et boiseries comportant des panneaux sculptés d’une opulente ornementation, dont les musées languedociens comme ceux du Vigan et du Vieux Nîmes conservent quelques beaux modèles… On en avait là un parfait exemple avec une armoire en noyer mouluré et sculpté, ouvrant à deux portes à six panneaux sculptés, d’allégories des saisons sur quatre panneaux – symbolisées par Vénus, Cérès, Bacchus et Diane –, de putti et de rinceaux feuillagés (200 x 188 x 60 cm). Datant de l’âge d’or de cette production, elle nécessitait la somme de 10 753 €. Changement d’époque ensuite, avec une toile de Marie-Gabrielle Capet : le Portrait présumé du sous-lieutenant au 63e de ligne, Jules Adolphe Pallière (28,5 x 23 cm). Portant l’inscription «Mrie Gelle Capet / Fecit 1815», le tableau représentant le jeune sous-officier rappelle le rôle important joué par cette femme portraitiste et miniaturiste dans le milieu artistique du Consulat et de l’Empire. Cela lui valait d’être décroché à 14 053 €. Quant à Eugène Leroy, il était l’auteur d’un Paysage marin, des environs de 1958, réalisé sur panneau (49,5 x 65 cm) avec inscription manuscrite au dos : «Don de l’artiste à l’actuel propriétaire». Assorti d’un certificat du comité Leroy, il a été acheté 9 776 €.