Motos et cycles anciens toujours dans la course

Tous les lots – 64 motos et 7 cycles – ont été adjugés pour un total de 273 000 €, récompensant les choix pointus effectués par leurs derniers propriétaires, Jean Haricot et son fils Michel. Ces deux collectionneurs avaient particulièrement mis en avant le savoir-faire des constructeurs français, à travers des modèles datant du début du XXe siècle jusqu’aux années 1960 ; des machines qui ont participé à de nombreuses manifestions, rallyes et autres réunions de clubs. Le premier à franchir la ligne d’arrivée, pour 22 800 €, était un side-car, le 750 G1 construit par René Gillet et millésimé 1949 (voir l'article Collection de motos de 1910 à 1975 de la Gazette n° 29, page 100). Il s’agit d’un exemplaire de grand tourisme, attelé à un châssis de Gillet avec caisse Bernadet. Son moteur est un bicylindre en V, avec une boîte de quatre vitesses (numéro de moteur G1 17264-11-49). Le talonnait une Gnome et Rhône 500 D4, soit une rare sportive de 500. Cette française, datant de 1930 et capable de rivaliser avec les meilleures productions britanniques de l’époque, est équipée d’un moteur monocylindre à quatre temps 488 cc à soupapes culbutées ; elle stoppait à 11 700 €. Grand succès aussi pour les modèles de la firme dijonnaise Terrot, emmenés par une 350 HSS de 1928, dotée d’un moteur monocylindre à quatre temps de 346 cc à soupapes culbutées, qui enregistrait 10 320 €. Suivait pour 8 400 €, une autre Gnome et Rhône, la 500 D5 de 1939, équipée d’un bloc moteur à quatre temps. Du côté des modèles étrangers, signalons cette BMW R50/2 ex-gendarmerie, de 1967, enfourchée pour 13 800 €. Ce tour d’horizon ne serait pas complet sans la mention du score de 3 000 €, inscrit par un cycle Rochet, avec sa lanterne à bougie Luxor, sorti en 1895.