Avec le talosel et des sequins, la créatrice dessine des miroirs évoquant le ciel et les planètes.
Line Vautrin est une habituée de ces pages, ses miroirs en talosel projetant régulièrement leurs reflets aux enchères. Cette vente dédiée aux arts décoratifs n’a pas dérogé à la règle, car c’est de nouveau sur elle que dardaient les rayons. Ce modèle, agrémenté de sequins mordorés et orangés dans un entourage de lumaline, partait en orbite à 100 100 €. On le sait, c’est juste avant la Seconde Guerre mondiale que cette Parisienne de naissance commence à produire ses premières œuvres. La période est compliquée, il faut se réinventer pour innover et notamment en matière de ressources. Elle obtient ses premiers succès avec des bijoux qui sont autant de pièces uniques lors de l’Exposition internationale de 1937, et la réussite ne la quittera plus. Elle va dès lors se concentrer sur la recherche d’un nouveau médium et en 1953, dépose un brevet à l’INPI pour la découverte d’un mystérieux matériau baptisé «talosel». Elle va le façonner, le faire chauffer, le découper, le déposer en strates… Grâce à ces fines feuilles de résine, elle réalisera la majeure partie de ses coffres, appliques, lampes, cadres, suspensions… et bien sûr, ses miroirs sorcière.