Au centre de tous les regards, un visage d’enfant qui nous défie : ce portrait de Michelina au bonnet porte le monogramme de Balthasar Klossowski de Rola, plus connu sous le nom de Balthus. Adjugée 25 000 €, cette figure, au crayon sur papier de 1972 (30 x 40 cm), est également dédicacée en haut à droite «Per Umberto e Dino I miei amici». Réalisé durant la période où Balthus dirigeait la villa Médicis à Rome, le dessin a été vu dans de nombreuses expositions en Suisse et en Italie. Par ailleurs, la feuille est bien répertoriée dans le catalogue raisonné de l’artiste, rédigé par Jean Clair et Virginie Monnier (Paris, 1999), sous le n° 1249. Dans son sillage, on relevait, à 19 200 €, une gouache sur papier signée par Auguste Herbin et présentant une caractéristique Composition géométrique, août 1920 (54,7 x 46,1 cm). Provenant de la Galleria Notizie de Turin, l’œuvre bénéficie d’un certificat d’authenticité établi par Geneviève Claisse. La composition suivante portait la signature de Georges Rouault ; il s’agit d’une aquarelle et pastel sur papier (27 x 43 cm) emblématique de sa manière et de ses thèmes de la décennie 1900. On y voit donc, décrit à l’aide d’une palette très sombre, un modèle féminin dénudé et alangui à la façon d’une moderne Olympia (qui est son titre) : bien loin de son inspiration évangélique postérieure, il a finalement attiré sans peine 18 540 €. Précisons que ce beau dessin a été accroché lors de l’exposition «Réalités noires», tenue au musée d’Art moderne de Saint-Étienne à cheval entre 1994 et 1995… Enfin, c’est – encore – un dessin qui fermait la marche, cette fois dû à Bernard Boutet de Montvel (dont sept feuilles étaient proposées). Il met en scène deux joueurs de tennis et s’intitule Projets pour le tenniscourt de Mrs James Brady 1919 (30 x 23 cm) ; exécuté dans le style géométrisant de son auteur, à la mine de plomb et à l’aquarelle, il a remporté 11 640 €.