Prévue initialement le 7 novembre dernier (voir l'article Les écoliers studieux d’Etienne Dinet de la Gazette 2020, n° 37, page 24), cette belle toile du peintre orientaliste Étienne Dinet sera enfin proposée à la vente. Ce qui constituera sans nul doute un événement, vu la rareté de son sujet pictural, mais aussi sa provenance : cette œuvre inédite sur le marché a été conservée jusqu’à aujourd’hui dans la descendance de son premier propriétaire, Frédéric Lung (1863-1942), un négociant en vin algérois. L’artiste d’origine parisienne qui découvrit l’Algérie en 1884 et s’y installa la plus grande partie de l’année dès 1887, sera encore évoqué par une toile peinte en 1890, Le Sahara au sud de Brizina dont on attend 30 000/50 000 € : un autre exemple, cette fois-ci sur le thème du paysage, de la technique du peintre axée sur les couleurs chatoyantes, une lumière irradiante ainsi qu’une touche rapide et fugace, proche de l’impressionnisme. On restera en Afrique en compagnie du célèbre photographe malien Seydou Keïta.
Il nous livrera un portrait — un genre dont il a le secret qui lui permit d’obtenir une reconnaissance internationale et de grandes expositions, comme, en 2017, à la fondation Louis Vuitton. C’est à l’occasion de cette dernière, qui montrait la collection Jean Pigozzi, que fut tirée cette épreuve par Philippe Gassman, directeur des studios Picto, pour la fondation CAAC, dont Jean Pigozzi est le président. Un juge et son petit-fils appartient à sa galerie de portraits de la haute société malienne, entre 1949 et 1962. L’année 2021 sera-t-elle une année olympique ? Cette vente est de bon augure avec la présentation d’une torche officielle des Xe Jeux olympiques de Grenoble de 1968. Estimé 30 000/50 000 €, ce flambeau d’inspiration antique est en tôle cuivrée, formé d’un long manche garni d’une prise en feutrine rouge, le sommet découpé en forme de lames et orné des trois insignes officiels dessinés par Roger Excoffon (h. 76 cm). Provenant d’un des membres du comité olympique ayant participé à l’organisation des jeux d’hiver de Grenoble, c’est l’un des trente-trois exemplaires fabriqués artisanalement à l’époque. Une vente tout feu tout flamme !