Une attention toute particulière était portée aux arts décoratifs lors de cette session lorientaise, avec une création de Line Vautrin, et des vases de Deck, tandis que Cannicioni dépeignait la Corse.
De la magicienne du talosel dont le moindre objet est désormais très recherché , on avait l’un de ses fameux miroirs reprenant la forme de l’astre du jour ; il portait le nom de «Soleil à pointes n° 3», un modèle conçu vers 1955. Ce miroir sorcière à l’encadrement de pointes ornées de parties de miroir, au tain ambre rouge, modelées et incrustées, était marqué «Line Vautrin XII» à chaud au dos ; il reflétait sans peine ces 24 400 €. Autre virtuose de la couleur, Théodore Deck livrait ici une importante paire de vases balustre en faïence à fond ocre à décor d’oiseaux et de fleurs, une opulence fin-de-siècle récompensée par 10 370 €. Du côté des cimaises, on redécouvrait l’œuvre d’un peintre d’origine corse, Léon Charles Cannicioni. Bien qu’ayant grandi à Paris, il n’oublia jamais son île, devenue le sujet de bien des paysages. Il reçut d’ailleurs deux médailles d’or au Salon des artistes français en 1924 et 1937. Il s’illustrait par Le Retour du troupeau en Corse, une huile sur carton attirant 10 004 €, et également par le Port Saint-Florent, Corse (9 760 €). La haute joaillerie n’était pas en reste, avec ce sautoir en or jaune, du modèle «Alhambra», par Van Cleef & Arpels, composé de vingt motifs «trèfles» sertis de corail, d’une longueur de 80 cm et d’un poids brut de 48 g : il était saisi à 18 910 €.