Un grand chandelier ayyoubide éclairait une création du maître marseillais, ainsi que deux poupées de célèbre marque.
En tête de la vacation, et sans surprise, s’est détachée la pièce due à l’iconoclaste César : une Compression d’ornements réalisée en 1981 en bronze compressé (voir l'article Une œuvre emblématique de César de la Gazette n° 10, page 128). Signé, ce bloc (40 x 20 x 20 cm) a fini son ascension à 41 788 €, bien davantage que l’estimation haute. À cela, une bonne raison : notre Compression, répertoriée sous le n° 7 189 dans les archives de César et accompagnée d’un certificat d’authenticité de l’artiste, serait une œuvre unique, constituée de fragments de bronzes d’ornement et exécutée certainement dans les ateliers de Gérard Blandin, un orfèvre niçois. Mais c’est plutôt un objet fort ancien et utilitaire qui créait la surprise… Un grand chandelier fabriqué en Syrie à l’époque ayyoubide, soit dans le deuxième quart du XIIIe siècle, dont le corps, en laiton incrusté d’argent et de cuivre, est tronconique. Il a pour lui d’avoir appartenu à un mamelouk du sultan al-Salih Ayyub, qui a régné en Égypte en 1240, comme l’indique une inscription. L’accessoire imposant (h. 37 cm, diam. 31,5 cm, 3,3 kg) a été adjugé 32 240 €. Bien plus récents, deux bébés français fermaient la marche ; le premier, acquis pour 21 080 €, est sorti de l’atelier de Casimir Bru, avec tête et buste en biscuit pressé, marqué «BRU JNE 4», et de la période Chevrot (h. 39 cm). D’Émile Jumeau, on avait aussi un bébé avec tête en biscuit pressé, au corps à huit boules marqué au tampon «Jumeau médaille d’or Paris» (h. 28 cm), contre 14 260 €.