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Le laque, un savoir-faire en perpétuelle évolution

Publié le , par Caroline Boudehen

Découvert il y a près de trois mille ans, le «vernis chinois» s’est développé dans toute l’Asie du Sud-Est. Aujourd’hui, les propriétés uniques de ce matériau fascinent toujours maîtres laqueurs et artistes.

Weng Jijun dans son atelier à Shanghai.  Le laque, un savoir-faire en perpétuelle évolution
Weng Jijun dans son atelier à Shanghai.
© Weng Jijun
Résine insoluble, imputrescible, d’une rare résistance et adhérant à de nombreux matériaux (bois, métal, feuilles, métal, cuir…), le laque a d’abord été utilisé comme simple revêtement pour protéger les armes, les objets ou les meubles. Mais ses nombreuses qualités ont vite été exploitées dans une veine esthétique et des techniques ont été développées, toujours plus complexes au fil des siècles  : du laque sec au laque peint, sculpté ou incrusté, une centaine étaient répertoriés durant la période Ming  (1368-1644). Largement utilisé dans la décoration de mobilier et d’objets précieux depuis la dynastie Song  (960-1279) jusqu’à celle des Qing  (1644-1912), il répondait, jusqu’aux années  1980, à une esthétique codifiée et à des formes traditionnelles. Mais, dans les vingt dernières années du XX e   siècle, avec l’ouverture de la Chine au monde et le développement de l’art contemporain, le laque bascule dans une pratique plus libre d’expression. Comme l’ensemble des domaines créatifs, il est influencé par l’art occidental, par l’impressionnisme puis, surtout, par le surréalisme et l’expressionnisme abstrait. L’engouement pour ces courants artistiques…
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