Si cette vente lilloise était dédiée tout particulièrement à la peinture des cinquante dernières années, citons en exergue son meilleur score, inscrit par une sculpture de l’artiste du début du XXe siècle, Céline Lepage : 31 250 €, étaient misés sur La Femme de Marrakech, un bronze à patine nuancée, et fonte à la cire perdue. Sculptrice majeure de la période art déco, Lepage puise son inspiration dans les souvenirs de ses voyages en Tunisie et au Maroc, pour en distiller les formes les plus pures et les plus modernes, comme en témoignait une silhouette stylisée. Un art en résonance, finalement, avec le dessin à la mine de plomb de Sol LeWitt, décrivant un Cube en perspective, tracé minimaliste de 1982, qui trouvait un adepte pour 20 000 €. L’œuvre avait été acquise par son dernier propriétaire auprès du Centre d’art contemporain de Genève, après l’exposition «Sol LeWitt, dessins muraux et estampes» en 1983. À l’opposé de son discours, le maître des matiéristes Eugène Leroy, et ses impressionnantes épaisseurs ; il signait un Paysage, acheté 13 750 €. Puis, c’était la preuve en trois dimensions du talent de Franco Adami, grâce à une sculpture en marbre blanc, Sans titre, sphinx ou animal fabuleux, nécessitant 11 875 €. Enfin, Peter Klasen était l’auteur de Oxidizing agent rouge S249, composition de 1987, dotée de ses habituelles pancartes d’avertissement et éléments industriels, que l’on vendait 10 625 €.