Avec l’apparition du style art nouveau, les meubles de collectionneurs connaissent une grande vogue, revivifiés par des ébénistes de l’école de Nancy tels Émile Gallé et Louis Majorelle. Ce dernier se fera une spécialité de ce mobilier spécifique, destiné à exposer vases et verreries de prix, ou encore bibelots extrême-orientaux. Au tournant du XXe siècle, on retrouvera dans bien des intérieurs bourgeois, mais aussi d’artistes, ses créations, comportant des séries d’étagères centrales ou latérales, complétées de niches pour présenter les objets d’art. Les meubles seront également munis de vantaux pour protéger les pièces les plus fragiles. Autant dire qu’il s’agit d’un parfait support pour la décoration florale, d’inspiration japonaise, au goût du jour. Ici, ce sont des tiges fleuries de liseron qui montent à l’assaut des portes, attirant un papillon butineur... À la fois simple et gracieux, notre meuble trouvait amateur à 15 930 €, soit presque deux fois son estimation basse. Du côté des cimaises, une toile moderne ensoleillait la session, signée Yves Brayer qui arpenta la Provence, les Alpilles et le Luberon à la recherche des vues les plus emblématiques ; son paysage villageois baptisé Été à Lourmarin suscitait bien des convoitises, à hauteur de 12 036 €. Avec le peintre Henri Epstein, l’ambiance était plutôt marine avec un Port animé, départ pour la pêche qui nous transportait en Bretagne, entre les deux guerres, en échange de 6 962 €.