Sensible interprète de la vie des bêtes sauvages et domestiques, le Suisse Édouard-Marcel Sandoz fonde la Société française des animaliers en 1933. Son style, marqué par ses années de formation à l’époque de l’art nouveau, privilégie cependant l’expression des sentiments profonds de ses modèles. Le sculpteur pose ici un regard tendre sur Lily, une guenon qui semble très absorbée par son épouillement. D’un modèle créé en 1911, la statue en bronze, haute de 44 cm, bénéficie d’une belle fonte Valsuani postérieure à 1950, arborant une patine brun nuancé. Tant de qualités lui valaient d’être apprivoisée pour 31 000 €. Dans un registre différent, l’une des précieuses créatures de Demeter Chiparus faisait également une apparition : de bronze, de marbre et d’ivoire, une Danseuse (fonte Etling) obtenait 7 316 €. Sur les cimaises, un lumineux tableau se faisait remarquer et attirait 6 944 € : il dépeignait un Paysage de l’oued rendu grâce au talent de coloriste d’Antoine Gadan. Enfin, onze plaques de porcelaine Limoges étaient très attendues (voir Gazette n° 40, page 200), présentant les portraits de la famille impériale russe. Fabriquées après 1896, date de la visite en France de Nicolas II, elles affichent notamment les traits du tsar et de la tsarine Alexandra Feodorovna, ou d’Alexandre III et son épouse, née Dagmar, de Danemark, etc. Un nostalgique des fastes tsaristes les emportait contre 6 200 €.