Un bodhisattva au visage serein était la pièce la plus désirée de cette vacation consacrée aux arts d’Asie.
Le terme «bodhisattva» désigne celui qui a fait le vœu d’aider les êtres sensibles à s’éveiller et à quitter le cycle des réincarnations. Ces sages sont donc étroitement liés à la philosophie bouddhique. Manjusri –dont le nom signifie «Gloire gracieuse» – est l’un d’eux, traditionnellement vénéré en Chine, en Inde ainsi qu’au Japon. Son culte, à l’apogée sous la dynastie des Tang (618-907), s’est poursuivi au cours des siècles suivants, notamment sous les Ming (1368-1644). Comme le veut la tradition, Manjusri est, pour notre statue, figuré assis sur une fleur de lotus. Les siècles n’ont pas altéré sa sérénité, ni la grâce de ses gestes. L’œuvre a la particularité d’être en bronze à patine brune et de ne pas avoir été dorée, ce qui permet de la dater plus précisément – en fonction d’autres exemples connus – de la seconde moitié du XVIe siècle. Ceci plus cela, et le promis à l’Éveil se posait à 54 600 €, loin devant les 16 900 € d’une importante sculpture en bois laqué et doré représentant Amida (h. 145 cm). Le bouddha se tient debout, devant une grande mandorle qui souligne sa silhouette, vêtu d’une longue robe monastique finement plissée et découvrant son torse. Son attitude bienveillante vient du Japon de la période Meiji (1868-1912).