L’extraordinaire Sorti aux 4500 cartes gravées, de Francesco Marcolini est davantage un jeu de société qu’un exercice divinatoire.
Francesco Marcolini (vers 1500-1533), Le Sorti di Francesco Marcolino da Forli intitolate Giardino di pensieri allo illustrissimo signore Hercole Estense duca di Ferrara (Venezia, Francesco Marcolino da Forli, octobre 1540, in-folio), relié en plein maroquin rouge orné (reliure anglaise du XIXesiècle). Paris. Drouot, le 16 décembre 2020. Pierre Bergé & Associés OVV. MM. Clavreuil, Auvermann. Adjugé : 22 116 €
Francesco Marcolini (vers 1500-1533), Le Sorti di Francesco Marcolino da Forli intitolate Giardino di pensieri allo illustrissimo signore Hercole Estense duca di Ferrara (Venezia, Francesco Marcolino da Forli, octobre 1540, in-folio), relié en plein maroquin rouge orné (reliure anglaise du XIXesiècle). Paris. Drouot, le 16 décembre 2020. Pierre Bergé & Associés OVV. MM. Clavreuil, Auvermann. Adjugé : 22 116 €
Michel de Montaigne (1533-1592) alliait la prudence à la sagesse. Il répondait ordinairement à ceux qui lui demandaient la raison de ses voyages : «Je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche.» Il ne consultait ni les cartes à jouer, ni les boules de cristal, ni aucun autre procédé destiné à trouver une réponse à ses questions. Il s’en méfiait et l’a souligné dans ses Essais dès le Livre I, au chapitre XXXI : «C’est un don de Dieu que la divination : voilà pourquoi ce devrait être une imposture punissable d’en abuser.» L’art divinatoire utilisant les cartes avait en effet commencé à faire fureur, à partir de la fin du XV e siècle. Déjà, le théologien espagnol Martín de Azpilcueta (vers 1491-1586) avait fermement condamné la divination par les cartes, dans son Compendio del Manual…
Nous utilisons des cookies pour vous offrir une meilleure expérience de navigation, réaliser des analyses de trafic du site et de vous proposer des contenus et des annonces les plus adaptés à vos centres d’intérêts.