Membre de la Société nationale des beaux-arts, Gaston Étienne Le Bourgeois a activement pris part au renouveau de la sculpture et des arts décoratifs en France en participant régulièrement au Salon d’automne et à celui des Artistes décorateurs. Sa présence à l’Exposition internationale de 1925, livrant une partie de la frise du grand salon de réception, lui apporte une certaine consécration. Il a œuvré pour des précurseurs puis des ténors du style art déco, tels le couturier Jacques Doucet ou le décorateur Jacques-Émile Ruhlmann, et même des maisons de luxe comme Louis Vuitton… Côté sculpture, Gaston Le Bourgeois a travaillé sur la représentation des animaux exotiques étudiés au Jardin des Plantes dont il était voisin, habitant le 13e arrondissement. Sa particularité est d’avoir choisi comme sujets des lamas-moutons ou lamas-chèvres, originaires des Andes, comme en témoigne cet exemplaire spécialement réussi, qui a été disputé à Chaumont jusqu’à 55 200 €. Ce modèle a été créé en 1919, et connaît une version en bois, reproduite dans Mobilier et décoration de mai 1931 et que l’on a pu voir dans une exposition monographique à Rambouillet, en septembre 1996… Quant à notre épreuve en bronze à patine brune nuancée, il s’agit d’une fonte d’édition ancienne d’un tirage à vingt exemplaires par Colin, signée du monogramme «GLB» et justifiée «20/20» sur la terrasse.