L’Harcouët, l’un des voiliers de Marin-Marie, traçait sa route vers la victoire.
La vacation annoncée pour le 30 mars a été reportée au 15 avril. Ce délai a laissé tout le temps à l’Harcouët, l’un des voiliers appartenant au peintre de la Marine, de rejoindre victorieux la ligne d’arrivée et au passage d’y attraper le résultat de 67 310 €. À partir de son service militaire effectué sur le Pourquoi-Pas ? à l’âge de 24 ans et de sa rencontre avec le commandant Charcot, le destin de Paul Emmanuel Durand Couppel de Saint-Front, universellement connu sous le pseudonyme de Marin-Marie (1901-1987), est tracé : il sera peintre, et peintre de la mer. Tout l’intéressait, qu’il s’agisse de commerce, de pêche, de plaisance ou de régates et, grand observateur inscrit dans une tradition de la description, il n’a eu de cesse de témoigner et de transmettre sa passion. Il partageait sa vie entre les îles Chausey et Saint-Hilaire-du-Harcouët – d’où le nom de ce coureur – et la navigation. À côté de son travail d’artiste et d’écrivain, il ne faut pas oublier qu’il fut le deuxième Français – après Alain Gerbault – à traverser l’Atlantique à la voile en solitaire. Pour cela aussi, cet acteur est un témoin unique de l’histoire de la marine française. La course se déroulait sous le regard serein d’une Guanyin (h. 43 cm) chinoise sculptée dans le bois vers 1900, assise en position de délassement et ayant conservé sa polychromie d’origine. Elle retenait 52 070 € avec sagesse.