La dispersion de cette collection révèle le parcours sans faute d’un amoureux de la création du XXe siècle. Tableaux, meubles ou orfèvrerie témoignent d’une quête de l’objet qui fait sens.
Pendant longtemps, Paris, Londres et Bruxelles se sont partagé les faveurs d’un collectionneur sans frontières. Dans ces trois capitales, l’esthète, aujourd’hui disparu, possédait une demeure, accordant à chacune le même soin dans son aménagement. Toiles, sculptures et mobilier d’exception devaient ainsi dialoguer en un subtil contrepoint. Surtout, s’y s’affichait la passion de cet homme pressé pour l’art moderne, une flamme sans cesse ravivée par ses amis galeristes et artistes. Beaucoup d’entre eux se souviennent encore des longues discussions autour de chaque œuvre, dont l’achat mûrement réfléchi n’a toujours répondu qu’à un désir véritable. Aujourd’hui, c’est le contenu entier de son appartement de la rive gauche qui est dispersé à Drouot par la maison de ventes Ferri. Le lieu, discret, a pourtant abrité les compositions d’artistes parmi les plus emblématiques du XX e siècle, à commencer par la grande toile de Jean Degottex (1918-1988), intitulée Ouest , qui fait la une de cette Gazette (voir l'article Méditation et écriture automatique…
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