Pour une fois, le magicien du verre nancéien délaissait la flore rustique de sa Lorraine pour nous transporter en Extrême-Orient, grâce à quelques tiges de bambou.
Leurs longues tiges annelées décorent les flancs de ce vase pansu en verre opalescent (h. 28 cm) ; de petits passereaux volètent parmi le feuillage dont la légèreté a été subtilement rendue par des émaux. Au revers, on peut déchiffrer la signature à l’or de son auteur : « E. Gallé Nancy - Déposé». Imaginé sans aucun doute dès les années 1880, ce modèle illustre l’esprit du japonisme, qui marque les intérieurs fin-de-siècle et inspire les premières créations du maître verrier. Aussi, démultipliant son estimation haute de 1 200 €, l’objet a inscrit au final 20 625 €. Dans cette session dédiée en grande partie aux arts décoratifs, on pouvait également découvrir une étonnante table de salon en acajou et marqueterie de bois de couleur à plateau carré, fruit de la collaboration de deux ténors du XXe siècle : Léonard Foujita et Jules Leleu. Le dessus est orné d’une marqueterie représentant les objets familiers du peintre Foujita, soit ses lunettes, son cigare, sa pipe, son crayon à dessin… La pièce (71 x 71 x 50 cm) portant la signature du peintre, et des alentours de 1950, devait partir à 6 250 €. Côté cimaises, c’est une école flamande du XVIIIe siècle, une toile intitulée Scène de banquet (116 x 162 cm), qui tirait son épingle du jeu avec 10 250 €. Cependant, la vedette absolue de la vacation niçoise était un véhicule très contemporain : la Range Rover Autobiography, de première immatriculation en date du 17/07/2015, qui redémarrait pour 47 700 €.