Impérial, le camée !

L’Italie, d’où proviennent la calcédoine, l’améthyste, le corail et les coquillages, a conservé la tradition d’un savoir-faire natif de l’Antiquité et florissant à la Renaissance. Au début du XIXe siècle, les mosaïstes et graveurs sur pierres dures prospèrent à Florence, Naples et Rome, où le nom de Nicolas Morelli (1771-1838) domine une production largement dévouée à la famille impériale française Joachim Murat et sa belle épouse, Caroline Bonaparte, en sont particulièrement férus. Les camées, ornés de figures à l’antique, sont ensuite envoyés à Paris, capitale des joailliers au fait des goûts princiers, pour y être montés en or et parfois rehaussés de gemmes et de perles. L’engouement pour ces petits objets s’empare de toute l’Europe telle une déferlante et, pour contrer cette «invasion» italienne, Napoléon décide en 1804 de créer une école
de gravure sur pierres dures en France.
Les prix sont indiqués frais compris