Place aux artistes modernes à Marseille, avec en pole position une œuvre rare du peintre d’origine bulgare, électron libre du surréalisme, précédant la touche explosive d’un certain Mathieu.
À Paris, l’œuvre foisonnante de Georges Papazoff est dévoilée aux Parisiens lors du Salon des indépendants de 1925. Il participe à la première exposition des artistes surréalistes, aux côtés de Max Ernst, André Masson ou Joan Miró, un groupe dont il sera toujours proche tout en demeurant libre. Stylistiquement, Papazoff est un précurseur du surréalisme dit «abstrait» et élabore des tableaux «de sable» : sur la toile est encollé ce matériau naturel, enrichi au pinceau par d’autres signes et figures. On en avait un exemple parfait avec cette Composition, une huile sur toile signée (117 x 89 cm) aux mystérieux surgissements de lignes, décrochée à 32 200 €… Un univers dont l’esprit n’est pas si loin d’un autre peintre, plus récent : Georges Mathieu. Son art tout en traits de pinceau fulgurants trouve une belle illustration avec Ninante, brossée en 1979 ; la gouache et collage sur cartoline, signée et datée (50 x 65 cm), est naturellement munie de son certificat du Comité Mathieu, en date du 27 mars 2015. Aussi, l’œuvre a trouvé preneur pour 22 540 €. Parmi les artistes contemporains, c’est l’Américain Tom Christopher qui tirait son épingle du jeu avec Broadway in Winter, une toile plébiscitée à 21 252 €. On restait à «Big Apple» avec Keith Haring qui signait là Subway Drawing, réalisé à la craie sur papier noir déchiré dans les années 1980 (104 x 70 cm) et échangé contre 19 320 €.