Gants blancs pour un créateur qui, de 1847 aux derniers feux du second Empire, a su réinterpréter les meubles des plus grandes signatures des époques Louis XV et Louis XVI.
Avec 100 % des lots vendus et un produit de 588 120 €, la réussite est totale pour la dispersion des cinquante-huit pièces de la maison fondée en 1847 par l’ébéniste Paul Sormani (1817-1866), réunies avec passion par un couple d’amateurs de Neuilly (voir l'article Sormani, une histoire de famille page 58 de la Gazette n° 25). Ces derniers ont eu le goût sûr et en étaient récompensés. Les meubles réinterprétant les créations des grands noms de l’époque royale ont reçu les plus hauts hommages : 78 650 € pour ce bureau plat reprenant celui de Guillaume Benneman (1750-1811) livré pour la bibliothèque de Louis XVI à Fontainebleau, affichant une sobriété de lignes et un travail parfait de l’acajou comme des bronzes, et 20 800 € pour la commode de style Louis XV (90 x 151 x 60 cm) en riche marqueterie de bois de violette, d’amarante, de satiné et de palissandre, revisitant un modèle de Bernard II Van Risen Burgh, dit BVRB (apr.1696-1766). Un cartonnier rectangulaire (53 x 100 x 45 cm) de style Louis XVI aux angles à pans coupés rehaussés de bronzes, en acajou et placage d’acajou, ouvrait à 55 250 €, la commode à façade bombée reproduite dans l’article susmentionné retenait 17 160 € et 20 798 € une table de salon (71,5 x 58,5 x 46 cm) à décor marqueté en satiné de cartouches dans des encadrements de rubans, celle-ci de style Transition et directement inspirée d’un modèle de Jean-François Oeben (1721-1763).