Un siècle s’est clos. En janvier 2020, un amoureux des autres années vingt s’en est allé. Acteur majeur du marché de l’art nouveau et de l’art déco, Félix Marcilhac était à la fois antiquaire, expert, collectionneur, historien. Un homme riche.
C’est dans sa maison de Marrakech que Félix Marcilhac s’est éteint le 28 janvier, à 78 ans, durant sa sieste, son berger allemand, César, à ses côtés. L’antiquaire était fou de Marrakech. Il avait découvert la ville en 1969, invité par une amie pour Noël. Mais il l’aimait déjà à travers les tableaux de Jacques Majorelle, un peintre orientaliste qui fut le sujet de son premier livre. Et du dernier, puisqu’on fêta la parution d’une édition réactualisée, publiée par Norma, il y a deux ans. Félix Marcilhac se retira au Maroc après avoir lui-même veillé à la dispersion aux enchères de sa collection privée. Il expliquait alors : «J’ai subi trois opérations graves, j’éprouve le besoin de m’alléger, je règle mes affaires.» Seul à seul. Ni son épouse Noëlle, ni ses trois filles et son fils, ne furent consultés quant au sort de ces trésors. Dans un premier temps, en 2012, l’esthète se sépara de ses reliures art déco. Quatre-vingt-quinze recueils, dont certains illustrés par François-Louis Schmied, qu’il confia à M es Binoche et Giquello. Passion secrète : ses propres enfants ignoraient qu’il détenait un tel ensemble. Deux ans plus tard, était…
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