Sur un air de violoncelle du siècle dernier, les artistes de la péninsule menaient la danse à Saint-Étienne, l’un livrant une nature morte, l’autre une sculpture de la première Renaissance.
Un petit tour d’Italie s’imposait, débutant par une visite en Toscane, à Sienne d’où était originaire une Annonciation en marbre sculpté en fort relief, avec des restes de polychromie. Elle a été attribuée à Jacopo della Quercia et date du premier quart du XVe siècle ; la Vierge y est agenouillée, enveloppée dans son voile formant manteau, devant l’ange Gabriel tenant une branche de lys dans sa main gauche. D’une belle exécution, la sculpture (53 x 62 x 6 cm) était adjugée 9 000 €. Issu de cette Lombardie où fleurirent les plus grands luthiers à la suite de Stradivarius, le peintre Bartolomeo Bettera s’est fait au XVIIe siècle une spécialité des riches natures mortes intégrant de superbes instruments à cordes. On en avait ici un parfait exemple avec une Nature morte à la guitare qu’on lui attribuait. La toile non signée (94 cm x 132 cm) rappelle cette vogue du XVIIe siècle, et récoltait 8 750 €. De musique, il était aussi question avec un véritable violoncelle fait par Amédée Dieudonné en 1939, dont il porte l’étiquette, la signature à la plume et la marque au fer (l. 75,7 cm). Le travail de ce luthier établi à Mirecourt était récompensé par 11 250 €. Cependant, le gagnant toutes catégories de la session, était, avec 16 250 €, une paire de candélabres en bronze doré dans le goût de Barbedienne, à décor d’angelots et de mascarons (h. 100 cm).