Entre un élément formant broche en émeraudes et diamants et un collier de perles fines, pourquoi choisir ?
La Gazette n° 44 avait fait son choix et mis en page 50 le collier constitué de 38 perles fines en chute (voir l'article Collier de perles à pedigree). Le bijou, attribué à Chaumet par tradition familiale, a appartenu à Marguerite Gérard, descendante du baron Gérard (1770-1837), l’un des plus grands peintres du premier Empire dont une toile se vendait justement le vendredi à l’Hôtel Drouot (voir l'article Un lustre d'André-Charles Boulle de la page 51). Joli concours de circonstances… 182 000 € se reflétaient dans la nacre de ses perles délicates. 209 300 € venaient ensuite s’accrocher à cet élément de parure formant broche sur or et argent (voir photo). Constitué de trois émeraudes – l’une octogonale d’environ 7,70 ct et deux de forme poire (4,55 et 4,65 ct) – dans un entourage de diamants, le tout surmonté d’un nœud de ruban en diamants, ce joyau est un travail probablement français réalisé vers 1890. Au XIXe siècle, les fortunes constituées grâce au développement économique ont fait croître la demande pour les pièces de joaillerie. En outre, en 1867, la découverte de nouvelles mines de diamants en Afrique du Sud génère un afflux de ces gemmes sur les marchés européens. Les bijoux se parent de pierres pour afficher la prospérité familiale de celles qui les portent. L’époque n’est pas à la modestie et les joailliers puisent dans les répertoires anciens les styles de leurs créations.