Vues par un peintre de l’école flamande et un sculpteur français au style éclectique, les figures symboliques ouvraient la voie à des artistes plus modernes.
En tête du palmarès, se plaçait sans difficulté une peinture sur cuivre due à un artiste flamand du XVIIe siècle, demeuré anonyme malgré une trace de signature commençant par «BR…», en bas à droite. La composition (68,5 x 87 cm) célèbre une Allégorie du feu à l’aide de personnages et éléments clés : un guerrier antique, revêtu d’une armure (peut-être Mars), et tous les artefacts façonnés dans une forge représentée en fond, armures, casques, aiguière et autres orfèvreries… alors qu’une forteresse s’enflamme après une explosion ! Une scène pleine de vie qui méritait bien 15 860 €. Quant à la sculpture de Louis-Ernest Barrias (voir l'article Barrias et les innovations de son siècle de la Gazette n° 30, page 55), elle représentait La Nature se dévoilant devant la Science ; ce bronze à plusieurs patines, signé sur la base avec cachet rond du fondeur « Susse Frères Éditeurs, Paris » (h. 64,5 cm) a été adjugé 13 664 €. Autre pièce en volume, mais bien plus audacieuse : un plat ovale nommé Taureau dans l’arène, en céramique émaillée, créé par Pablo Picasso pour l’atelier Madoura de Vallauris (31,9 x 38,8 cm). Portant au dos le monogramme et la marque «Édition Picasso», ainsi que deux cachets en creux, «Madoura plein feu» et «D’après Picasso», il a recueilli 15 448 €. Charles-Henri Molins fermait la marche avec son Skieur dans la pente, un bronze chryséléphantin (53 x 39,5 cm) saisi à 10 980 €.