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De records en révoltes

Publié le , par Marcos Costa Leite et Pierre Naquin

Hong Kong est incontestablement la capitale asiatique du marché de l’art, mais pour combien de temps, si la situation sociale et politique venait à s’envenimer plus encore ?

Émeutes de Hong Kong, 29 septembre 2019. De records en révoltes
Émeutes de Hong Kong, 29 septembre 2019.
Photo Jonathan van Smit
6 octobre 2019. Le marteau vient de tomber pour Knife Behind Back de Yoshitomo Nara  : 195,7  MHK$ (22,5  M€), un nouveau record pour l’artiste. Le personnel de Sotheby’s se réjouit de ce résultat, les filles aux grands yeux de Nara n’ayant jusqu’alors jamais dépassé la barre des 5  M$. Cette vente du soir ne serait qu’une vacation de plus à Hong Kong si à Mong Kok Station, à deux pas de Queensway, ne se déroulait au même moment une manifestation massive, avec vitrines brisées et incendies. Alors, le marché de l’art peut-il rester indéfiniment imperméable aux troubles qui secouent la cité-État  ? Un coup de canif dans l’orgueil chinois Pour comprendre l’éruption de telles tensions, il faut remonter à la première guerre de l’opium entre l’Empire britannique et la Chine, en 1839. Les Britanniques déclarent alors la guerre à la Chine pour préserver son droit d’y exporter l’opiacé provenant d’Inde, source d’un déséquilibre commercial entre les deux pays. Militairement inférieurs, les Chinois sont contraints de signer le traité de Nankin en  1842. Entre autres clauses, celui-ci comprend la cession…
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