Bien que la commode ornée de plaques de Wedgwood dans le goût d’Adam Weisweiler n’ait pas trouvé preneur, le mobilier Napoléon III obtenait néanmoins les plus hauts résultats de cette dispersion sur deux jours, consacrée à la collection d’un amateur du second Empire. Le travail de François Linke était ainsi plusieurs fois récompensé, à hauteur de 20 150 €. Pour ce prix, il était possible d’acquérir notamment ce meuble à hauteur d’appui, orné d’un mascaron, de cornes d’abondance, de rinceaux et autres guirlandes de fleurs rubanées dans le goût Louis XVI, ou encore une vitrine en bois de violette arborant une scène galante dans le goût de Boucher. Un duo de sujets similaires ornait également les vantaux d’un cabinet signé Sormani, montrant en outre deux amours dans le médaillon, encadré par ses tiroirs de ceinture. 18 200 € étaient cette fois requis. Ces deux fabricants de mobilier ont suivi l’exemple de Dasson et Beurdeley, qui lancèrent la mode des pastiches de l’Ancien Régime, et dont les chefs modèles vendus suite à la fermeture de leurs ateliers, respectivement en 1894 et 1898 , furent acquis par leurs homologues. Pour aller avec ce mobilier, les bronzes d’ameublement se sont multipliés, puisant eux aussi dans les codes du passé. Pour un montant identique au cabinet de Sormani, un amateur jetait ainsi son dévolu sur une pendule borne de style Louis XVI, portant la marque d’Auguste Pointeau.