Jean Royère (1902-1981), fauteuil «Éléphanteau», structure en chêne, pieds coniques, vers 1952, h. 107 cm.
Adjugé : 179 200 €
Autour de la Seconde Guerre mondiale, le designer ne cède pas totalement aux sirènes de la soumission de la décoration à l’architecture, continuant à concevoir des meubles aux formes libres, biomorphiques et purement ornementales. Ce siège incarne ce propos. L’analogie avec le pachyderme de la savane se situe uniquement dans les oreilles situées de chaque côté du dossier, à la différence du gros fauteuil de Jacques-Émile Ruhlmann (1879-1933), baptisé «Éléphant», réalisé en 1926 et qui rejoindra le bureau du maréchal Lyautey au palais des Colonies. Conçu à l’origine pour être développé sur un fauteuil, le modèle deviendra également canapé à la demande d’un client du Moyen-Orient en 1951, les deux versions se déclinant avec succès tout au long de la décennie, bientôt rejointes par l’iconique modèle «Ours polaire».