En moins de trente ans, la marque horlogère est devenue incontournable. Avec une politique publicitaire associée au Festival de Cannes, dont elle monte les marches une à une jusqu’à la Palme d’or, désormais création maison.
Une médiatisation ultraglamour participe de la hausse des prix des bijoux Chopard en ventes publiques, où les enchères dépassent systématiquement les estimations hautes, comme ce pendentif nommé «Chopardissimo» vendu 5 200 € le 20 juin 2017 sous le marteau de Tajan à l’Hôtel Drouot, soit plus de 1 000 € que le prix espéré. À l’origine, Chopard est une petite manufacture d’horlogerie, créée en 1860, qui équipe la société des chemins de fer suisse : un fournisseur de belles mécaniques qui s’exportent partout en Europe avant la guerre. Puis la maison s’atrophie doucement, jusqu’à son rapprochement providentiel avec l’orfèvre et bijoutier allemand Karl Scheufele III dans les années 1960. D’un côté l’horloger, de l’autre l’orfèvre : ce trait d’union marque le début d’une formidable créativité horlogère. Une addition de savoir-faire qui surfe sur la vague des sixties. Cadrans en pierre dure, corail, lapis-lazuli, turquoise, œil-de-tigre, les couleurs éclatent, l’or jaune triomphe et les formes se libèrent : ovales géants, cercles, manchettes tressées, mosaïques cinétiques. Un trip pop et solaire validé par les jet-setters qui font la fête à Gstaad, Ibiza ou Saint-Tropez en robes Pucci, fourrures…
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