Cette locution est la traduction italienne de notre fameux «cocorico» ! Elle s’applique tout particulièrement à cette sculpture de coq en argent, imaginée par Gianmaria Buccellati (1929-2015) et réalisée dans les ateliers familiaux de Milan, un modèle qui a poussé son cri de ralliement à 48 640 €. Le gallinacé appartient à une grande famille d’animaux nés de l’imagination du joaillier dans les années 1970. Leur traitement naturaliste assurera leur succès : il y est question de plumes ou de poils, soudés individuellement pour une illusion parfaite selon la technique nommée «fourrure et plumes». Il s’agit d’un travail nécessitant une grande finesse d’exécution. Déjà le 28 mars dernier, chez Beaussant Lefèvre, un sanglier avait poussé son grommellement à 27 500 €, et le bestiaire figure toujours au catalogue de la maison fondée en 1919 par le patriarche, Mario (1891-1965), surnommé le «Prince des orfèvres» par son fidèle client et ami l’écrivain Gabriele D’Annunzio. De celui-ci, un centre de table formant porte-bouteilles en argent, présentant un exceptionnel décor de feuilles finement ciselées et savamment agencées, accueillait un résultat de 37 120 €. Le tout éclairé par les 25 600 € et les nombreux bras de lumière d’un important lustre en cristal noir, modèle «Zénith» (h. 117 cm, diam. 108 cm), dessiné par Philippe Starck pour Baccarat… un autre nom de maison synonyme d’excellence.