Depuis leur château de Moulis-en-Médoc, au doux nom baudelairien de Chasse-Spleen, le couple de collectionneurs marie le vin à l’art contemporain, avec une maîtrise certaine de l’assemblage.
Au bout de l’allée menant à la bâtisse de pierre blanche, deux bottes en caoutchouc de trois mètres de haut attendent de pied ferme le visiteur. Si ces Invendus de Lilian Bourgeat sont devenus depuis quelques années un classique de la sculpture d’extérieur, leur présence à Chasse-Spleen, entre vignes et Gironde, tombe sous le sens. Clin d’œil aux vendanges et pièce inaugurale à double titre, puisqu’il s’agit de la première œuvre acquise par Céline Villars et Jean-Pierre Foubet, en 2009. Elle vient marquer de son empreinte ironique cherchez donc la chaussure droite ! le début de l’aventure de ce couple épris d’art contemporain, et qui n’en manque pas justement, d’humour. Jean-Pierre Foubet le manie sans modération, en esthète du bon mot, dont se rend parfois complice son épouse. C’est elle qui a converti à la viticulture ce «mauvais élève moitié-Parisien moitié-Lorrain», après une rencontre dans un bar de Bordeaux. Jean-Pierre y travaillait pour payer des études «tardives» en communication. Il a alors 32 ans, et s’associera bientôt à Céline pour diriger le domaine de cent quatre hectares, qui donne aujourd’hui l’un des plus beaux vins de l’appellation Moulis-en-Médoc. Un bref rappel œnologique s’impose. Ici, à deux pas du…
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