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Cartier à la découverte du Levant

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Une exposition inédite au musée des Arts décoratifs révèle l’influence qu’eurent les arts de l’Islam sur les créations du joaillier en matière de formes, de décors, de couleurs, et ce depuis plus d’un siècle. Un sujet d’une richesse insoupçonnée. 

Étui à cigarettes, 1930, or, platine, lapis-lazuli, turquoises, diamant, Cartier... Cartier à la découverte du Levant
Étui à cigarettes, 1930, or, platine, lapis-lazuli, turquoises, diamant, Cartier Collection.
Photo Nils Herrmann © Cartier
Rappelons que Cartier, enseigne joaillière, était également antiquaire. Outre des bijoux contemporains, elle proposait des porcelaines de Sèvres, des pièces d’orfèvrerie du XVIII e   siècle, de petits tableaux. Est-ce cette ambiance qui donna à Louis Cartier  (1875-1942), troisième du nom aux commandes de la société, le goût de la collection  ? Son attirance pour les objets anciens sera déterminante pour les recherches esthétiques de la maison. «Louis Cartier a 25  ans en 1900. C’est un jeune créateur à l’affût de toute nouvelle inspiration», souligne Pierre Rainero, directeur du style, de l’image et du patrimoine de Cartier. «Il a l’esprit curieux, se passionne pour la Chine, collectionne les inrô japonais. Or, si nous avons déjà montré l’apport des arts asiatiques sur notre production, c’est la première fois qu’est abordée avec une telle ampleur l’influence du Proche-Orient, qui pourtant laissa une empreinte plus profonde.» Voici donc réunis, au musée des Arts décoratifs à Paris, quelque trois  cents objets d’art provenant de la Perse, du monde arabe, de l’Inde moghole, lesquels sont mis en regard avec des joyaux, des étuis, des pendulettes, signés Cartier. L’aventure est menée par un quatuor de commissaires  : deux conservateurs du Dallas Museum…
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