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Calouste Gulbenkian, un collectionneur de génie !

Publié le , par Laurence Mouillefarine

Evénement de la Saison France-Portugal, la venue à Paris de chefs d’œuvres du musée Calouste Gulbenkian, qui sont déployés aux côtés de la collection Al Thani à l’Hôtel de la Marine. Son fondateur, multimilliardaire, était aussi insatiable qu’exigeant.

Portrait de Calouste Sarkis Gulbenkian, 1899.© Gulbenkian Archives Calouste Gulbenkian, un collectionneur de génie !
Portrait de Calouste Sarkis Gulbenkian, 1899.
© Gulbenkian Archives
Vous connaissez mes goûts, je veux la plus grande qualité et les exemplaires les plus décoratifs et les plus raffinés», écrivait Calouste Gulbenkian à un marchand d’art en 1915. Autant dire que les visiteurs qui découvrent ses trésors au sein de l’hôtel de la Marine, à Paris, dans une vaste salle de la galerie Al-Thani, sont éblouis. Une impression de luxe frappe d’emblée. Le musée Calouste-Gulbenkian, de Lisbonne, a prêté ses chefs-d’œuvre. Quatre-vingt-dix objets choisis dans une collection qui en compte plus de six mille. Comment opère-t-on une sélection si délicate  ? «Plusieurs principes guidaient les choix de ce connaisseur et nous avons voulu les illustrer, explique Nuno Vassallo e Silva, commissaire de l’exposition  : l’intimité, la préciosité, la diversité, le savoir-faire artisanal, la rareté.» «Diversité», dites-vous  ? Gulbenkian se passionnait pour toutes les cultures, toutes les époques. Il raffolait autant des statues de l’Égypte pharaonique que des joyaux de Lalique. Né à Istanbul, alors capitale de l’Empire ottoman, cet Arménien qui fit ses études d’ingénieur en Angleterre, vécut à Londres, Paris, Lisbonne et prit la nationalité britannique, semblait partagé entre Orient et Occident. Du monde islamique, il prisait les calligraphies et les textiles. Il n’en raffolait pas moins d’orfèvrerie française du XVIII e   siècle ou de tableaux de maîtres européens. Et quels tableaux  ! Entre arts plastiques et arts décoratifs, l’amateur ne faisait…
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