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Benjamin Proust, ou la recherche du temps perdu d’un âge d’or de la sculpture

Publié le , par Carole Blumenfeld

Après quinze ans à Bruxelles et à Londres, le marchand spécialiste de bronzes italiens et nordiques de la Renaissance, qui confie la rédaction de ses notices aux plus grands professeurs d’université, fait son grand retour à Paris.

Photo Adrien Chenel Benjamin Proust, ou la recherche du temps perdu d’un âge d’or de la sculpture
Photo Adrien Chenel
Benjamin Proust est un oiseau libre. Le marchand revendique aujour-d’hui ne pas avoir de stock et de fonctionner uniquement en flux tendu. Il concède seulement préparer les éditions de la Tefaf et de FAB Paris dix-huit mois en avance, pour avoir le temps de faire restaurer et de documenter les pièces sélectionnées. En réalité, ce principe de légèreté dépasse largement le modèle économique qu’il a choisi, ou plutôt qu’il a suivi par manque de choix. Né dans le Perche « pauvre, sauvage, beau », il ignore tout du monde de l’art jusqu’à l’âge de 17  ans. Il se rêve en paysan pour suivre les pas de son grand-père, puis en vétérinaire. À  Tours, où il aurait dû suivre les études adéquates, il découvre alors les brocantes dans les villages aux alentours. Cap vers Paris. « À l’époque, je ne connaissais pas l’existence de l’École du Louvre, et après une année d’histoire de l’art à l’université, je suis entré à l'Icart. Mes parents ne finançaient que les frais de scolarité, libre à moi de travailler pour payer mon loyer et mon couvert. Dès la première semaine, la responsable des stages a trouvé pour moi un emploi de vendeur aux puces le week-end et des stages tous les autres après-midis de la semaine,…
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