À Marseille, place aux arts décoratifs du XXe siècle et à leurs formes parfois insolites, dans une dispersion estivale où brillaient productions italiennes et françaises.
Fondée à Murano en 1921, la maison Venini s’est toujours située à la pointe de l’innovation formelle, se réinventant sans cesse pour magnifier l’art du verre soufflé. En témoigne ce vase, haut de 20,5 cm, à la matière mélangée de bleu et de rouge ; de forme ovoïde et à petit col, il porte naturellement la très recherchée signature à l’acide «Venini Murano Italia». Ses motifs délicats lui ont valu une enchère de 16 432 €. L’un des ténors du design à l’italienne, inventeur des lignes de l’après-guerre, était aussi présent : Carlo Molino. Du Turinois de génie, on pouvait acquérir un lampadaire à bras articulé en laiton, reposant sur un socle en marbre et coiffé d’un abat-jour en parchemin. Édité par la Galleria Colombari de Milan, l’accessoire de grandes dimensions (h. 182, diam. 110 cm) s’illuminait à 13 904 €. L’inventivité française était aussi illustrée par cette étonnante lampe de Roger Capron (h. 33 cm) saisie pour 12 640 €… De forme libre et en céramique émaillée blanche, elle porte une marque «A7» sous la base. Non signée, on la retrouve dans l’ouvrage de référence dû à Pierre Staudenmeyer, Roger Capron céramiste (Norma, 2003), sur une photo, en page 37, datant des environs de 1956 ; madame Capron a par ailleurs confirmé l’authenticité de cette œuvre. Quant à la lampe Majorelle et Daum (voir l'article Daum et Majorelle : le naturalisme jusqu’au bout du pied ! de la Gazette n° 28, page 80), elle n’a pas trouvé preneur.