Une élégante maquette, en bronze et laiton, montée sur un socle de marbre noir, a brillé au cœur d’une vente tenue à Chartres, et dédiée aux moyens de communications, téléphones, TSF et autres instruments scientifiques. Elle désignait de ses ailes une enchère de 21 600 €. Il s’agissait en fait d’un modèle réduit du télégraphe de Claude Chappe, de la toute fin du XVIIIe siècle (voir Gazette n° 43, page 192). En 1791, ce jeune physicien français, dans son désir de communiquer avec des voisins de quelques lieues, invente un système par signaux. Ces sémaphores sont ensuite adoptés par le gouvernement révolutionnaire, qui fera installer une ligne entre Lille et Paris, servant à relayer les batailles et les victoires, des troupes aux frontières du Nord. À la fin du XIXe siècle, c’est au tour du téléphone de se répandre, dans quelques foyers privilégiés. On en avait aussi deux exemples, chacun requérant 2 760 €. D’abord avec ce modèle mobile à plaque vibrante, doté d’une colonne en bois noirci, muni de ses deux écouteurs (SIT de système Ader), et fabriqué par la firme SGT Atelier central ; et ensuite grâce au téléphone mobile système Bailleux, sur un socle en fonte, un modèle micro fixe avec écouteur. En matière de communication militaire, on avait aussi, témoignage de la télégraphie pendant la Grande Guerre, un amplificateur 3Ter millésimé 1916, dans son coffret de noyer avec trois lampes rondes à pointe et deux écouteurs. Il était à vous pour 2 640 €.