Le tableau le plus connu sur le thème du festin de Balthazar est celui de Rembrandt, conservé à la National Gallery de Londres, qui s’inspire du récit biblique du Livre de Daniel. Le traitement est bien différent lorsqu’il est repris par les écoles flamandes du même XVIIe siècle. On n’y trouve plus d’avertissements divins, et si le roi de Babylone est toujours reconnaissable à son turban, on le voit en plein banquet et réjouissances, indifférent à la prophétie et inconscient de la tragédie qui s’annonce pour son peuple et sa cité. C’est ce que montre cette huile sur cuivre (69 x 88 cm) d’un entourage de Rubens, prétexte à un morceau de virtuosité technique. Elle exprimait 37 500 €, le jeudi 22 mars à Drouot, dans la vente de Damien Libert (Cabinet Turquin).