Des porcelaines chinoises à six chiffres
Le pouvoir d’attractivité des porcelaines chinoises ne faiblit pas… La preuve avec trois pièces à six chiffres.

Adjugé : 221 000 €
L’après-midi était largement fourni en objets explorant la vitalité des arts asiatiques. Il s’ouvrait sur la dispersion de la collection du capitaine G. (1819-1879), riche notamment de belles porcelaines chinoises du XVIIIe siècle. Cet ensemble, conservé par sa descendance et totalement inédit aux enchères, a été réuni par cet homme alors qu’il était médecin principal dans le corps expéditionnaire de l’armée française de Napoléon III en Chine, dans les années 1860. Alors qu’une paire de pots à eau de forme octogonale, orné en grisaille de paysages miniatures et à l’intérieur émaillé turquoise (h. 6 cm, diam. 10 cm), était emportée à 208 000 €, un vase balustre à décor en bleu et blanc de rinceaux fleuris (h. 37,2 cm, diam. 26 cm) obtenait 195 000 €. La pièce la plus disputée était cependant ce vase mural polychrome au décor émaillé dans un style se rapprochant du sgraffito et agrémenté de rinceaux et de fleurs. Il présente une spécificité augmentant son attractivité : un poème de l’empereur Qianlong (1736-1796), louant justement la beauté de l’objet, est inscrit dans le cartouche du centre. Cet écrit est connu, étant issu de l’anthologie du souverain. Les porcelaines chinoises assorties de poésies de cet empereure réputé grand amateur d’art, mais aussi calligraphe et peintre, sont rares et toujours très demandées. Cette fois, c’est à 221 000 € que celle-ci était décrochée.