Inspiration tibétaine en Chine
Cette verseuse chinoise est inspirée de celles réalisées au Tibet.

Adjugé : 62 992 €
Son allure est assez originale, avec son bec verseur émergeant de la tête d’un dragon, son long corps cylindrique divisé en trois registres et son couvercle aux motifs à l’avenant. Cette verseuse de forme duomuhu, fabriquée en Chine et portant une marque apocryphe de Qianlong, est en fait directement inspirée d’un modèle tibétain. En bronze cloisonné, avec son ornementation déployée sur un fond d’un beau bleu céleste, elle a su séduire un acheteur jusqu’à 62 992 €. L’empereur Qianlong (1736-1796) fut fortement influencé par le bouddhisme. Dès son accession au trône, il choisit pour chapelain le troisième chankya, pour ensuite transformer le palais princier de son père, Yongzheng (1723-1735), en un monastère tibétain – il s’agit du temple des Lamas de Pékin. Les objets allaient circuler entre les montagnes et la capitale, pour y être collectionnés et réinterprétés. Dans un tout autre esprit mais dessiné néanmoins par l’un des plus importants amateurs de chinoiseries du XVIIIe siècle, François Boucher (1703-1770), Le Repos de la famille paysanne (31,2 x 23,2 cm), une pierre noire sur papier crème, retenait 11 300 €.