Quatre-vingt-huit œuvres composent la collection Pauly-Groff, consacrée aux artistes de l’école de Paris après la Seconde Guerre mondiale, de Bazaine à Manessier, en passant par Estève, Bissière, Le Moal et Bores.
Très attentif à la peinture de ces artistes qui ont choisi de s’engager dans la voie de la peinture non figurative, retrouvant la lumière à partir de 1945, le pharmacien luxembourgeois Joseph Pauly (1904-1977) acquiert sa première œuvre en 1953 : une gouache de Serge Poliakoff. Ainsi débute une passion qui ne le lâchera plus. L’homme est jovial et chaleureux, et sa culture lui vaut l’estime des professionnels du marché de l’art. Enthousiaste, il fait des émules et guide d’autres amateurs d’art, passionnés comme lui. Les œuvres proposées ici constituent une partie de sa collection. Elles ont formé le cœur de l’exposition qui lui était consacrée, du 29 mai au 8 juillet 1990, par le musée national d’Histoire et d’Art du Luxembourg. La plus attendue est cette aquarelle, dans laquelle s’ordonnent lignes et spirales dans une palette aux couleurs vives dynamisant la composition. «Une des choses qui me caractérise le plus est qu’il n’y a pas chez moi d’image préétablie ; pas de forme que je souhaite obtenir a priori sur une toile», explique Maurice Estève. Une œuvre dans laquelle le hasard aurait sa part… En revanche, si les ventes publiques réservent souvent des surprises, les sommes à prévoir pour les tableaux de cette collection oscillent de quelques centaines d’euros à 20 000/30 000 €.
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