Attribué à Jean Joseph Xavier Bidault, ce coin de nature apaisé et délicat témoigne de toutes les qualités de cet artiste, digne représentant de la peinture de paysage néoclassique française.
Menée par Pierre-Henri de Valenciennes, cette école a bien longtemps été négligée, voire méprisée. Néanmoins, aujourd’hui, une révision des jugements s’effectue et ces paysagistes de la première moitié du XIXe siècle sont dorénavant considérés comme les tout premiers peintres de plein air. Bien que leurs compositions s’habillent toujours d’un filtre idéalisé, ces artistes ont effectué un premier pas vers une vision nouvelle des paysages dans la peinture. Originaire de Carpentras, Bidault fut l’élève de son frère, Jean Pierre Xavier, son aîné de quatorze années. Jean Joseph Xavier passe ensuite par les beaux-arts de Lyon avant de voyager avec son frère, notamment en Suisse dans les années 1770. Les deux artistes sont à cette époque poussés vers la nature par des écrits comme ceux de Jean-Jacques Rousseau, mais aussi par la découverte de la peinture hollandaise. Installé à Paris en 1783, Jean Joseph Xavier Bidault rencontre son second maître en la personne de Claude Vernet. Bientôt viendra le temps de l’incontournable voyage à Rome, de 1785 à 1790. Il travaillera alors sur le motif, réalisant de nombreuses esquisses qu’il reprendra ensuite en atelier afin de créer une nature rêvée et poétique. De retour en France, ses paysages rencontreront un beau succès dans les salons jusqu’à l’émergence des paysages de la nouvelle génération de l’école de Barbizon.
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