Deux antilopes apprivoisées par la main d’un Rembrandt Bugatti se livraient à leurs ébats sur fond de tapisserie fleurie de la fin du XVIe siècle.
Ce couple de paisibles herbivores (voir l'article L’amour des animaux de la Gazette n° 15, page 111) s’avère être l’un des trois exemplaires connus du groupe créé en 1905 par l’artiste, édité par Hébrard et fondu par Albino Palazzolo. S’élevant jusqu’à 300 000 €, l’adjudication de nos antilopes se range dans la fourchette haute des prix enregistrés pour cette sculpture (source Artnet). Audenarde, cité des Flandres, ou Enghien, en France, ont été des berceaux de la tapisserie européenne. De leurs ateliers, dans les dernières années de la Renaissance, sortit une pièce en laine et soie à décor d’aristoloches, ponctuée de touffes de fleurs marguerites, pavots, jonquilles, violettes, pervenches, fraisiers, silènes, digitales, ancolies et dotée d’une somptueuse bordure à décor végétal. Portant des armoiries aux angles, ce travail de haut vol pouvait prétendre à un résultat de 200 000 €. Sans transition, on passait aux belles mécaniques sportives des Trente Glorieuses, avec une caractéristique Renault Gordini 1300 de type R 1135, qui avait été mise en circulation en 1967. Vendue en l’état, elle emportait avec elle 42 900 €. Quant à l’art contemporain, il était aussi présent grâce à une œuvre de Wang Yan Cheng, Sans titre, une composition abstraite, à l’huile sur toile. On se la disputait jusqu’à 27 100 €.