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Art classique chinois et modernité

Publié le , par Claire Papon et Anne Foster
Vente le 17 avril 2019 - 13:30 (CEST) - Salle 4 - Hôtel Drouot - 75009
Le respect des anciens, pierre angulaire de la vie chinoise, a suscité une vénération pour les arts des dynasties du passé ; ce que les Occidentaux qualifieraient de «copie» n’est pas déconsidéré. C’est ainsi que les formes des récipients réalisés sous la dynastie Shang inspirent encore les artisans sous les Song, dont...
Chine, XIXe siècle Brûle-parfum tripode en néphrite, incisé d’une frise de masques... Art classique chinois et modernité
Chine, XIXe siècle Brûle-parfum tripode en néphrite, incisé d’une frise de masques de taotie et de motifs géométriques, la prise du couvercle à décor sculpté en léger relief d’un lotus, h. 12,8 cm.
Estimation : 8 000/10 000 

Le respect des anciens, pierre angulaire de la vie chinoise, a suscité une vénération pour les arts des dynasties du passé ; ce que les Occidentaux qualifieraient de «copie» n’est pas déconsidéré. C’est ainsi que les formes des récipients réalisés sous la dynastie Shang inspirent encore les artisans sous les Song, dont les modèles seront à leur tour imités jusqu’aux derniers jours des empereurs Qing. Le jade séduit depuis des millénaires les Chinois, admiratifs du travail minutieux de cette pierre dure pour rendre l’éclat des teintes, comme ici un vert céladon clair. De petite taille, celui-ci présente des détails des masques de taotie incisés parmi des motifs géométriques, sur la panse et le couvercle. Ces objets pouvaient orner les cabinets de lettrés, tout comme les peintures qu’on déployait, seul ou entre amis, pour en admirer la puissance du trait, les détails émaillant la composition, la symbiose entre le vide et le plein.
Cette tradition picturale s’est elle aussi perpétuée aux XIX
e et XXe siècles, notamment avec Qi Baishi (1864-1957), représenté ici par deux peintures qui lui sont attribuées. On peut dire que la quasi-totalité des Chinois connaît le peintre Qi Baishi. Un bel hommage à l’art spontané de cet artiste est rendu par un paysan, également natif du Yangzhou, qui jugeait ses représentations d’écrevisses, «aussi vivantes que les écrevisses des ruisseaux qu’il y a près de chez moi». Une observation pertinente pouvant accompagner une des œuvres, représentant quatre crabes, une encre et couleurs sur papier (99 33 cm). Estimée autour de 8 000 €, cette peinture est montée en rouleau, selon la tradition. 

mercredi 17 avril 2019 - 13:30 (CEST) -
Salle 4 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Beaussant Lefèvre & Associés