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Tempête dans un pot d’eau

Publié le , par Claire Papon et Anne Foster
Vente le 10 avril 2019 - 14:00 (CEST) - Salle 7 - Hôtel Drouot - 75009
Ce pot à eau devrait être le plus disputé de la cinquantaine de pièces des XVIIe et XVIIIe siècles composant cette collection parisienne, initiée il y a plusieurs décennies et poursuivie jusqu’à récemment. L’ensemble, homogène, comprend couverts, mais surtout pièces de forme et de service, aux poinçons de maîtres parisiens...
Sébastien Leblond (1648-1731), Paris, 1712-1717. Pot à eau couvert en argent uni,... Tempête dans un pot d’eau
Sébastien Leblond (1648-1731), Paris, 1712-1717. Pot à eau couvert en argent uni, à section ovale, piédouche fileté, anse à pans, gravé d’armoiries à supports surmontées d’une couronne comtale, h. 21 cm, 872,89 g.
Estimation : 40 000/60 000 

Ce pot à eau devrait être le plus disputé de la cinquantaine de pièces des XVIIe et XVIIIe siècles composant cette collection parisienne, initiée il y a plusieurs décennies et poursuivie jusqu’à récemment. L’ensemble, homogène, comprend couverts, mais surtout pièces de forme et de service, aux poinçons de maîtres parisiens et régionaux. Côté provenances, on a noté celles des collections Carré, Paulme, Viguier, David-Weill ou Kugel. Excusez du peu… Cette verseuse figurait dans la vente de la collection Jean Bloch, au palais Galliera le 13 janvier 1961. Collectionneur spécialisé dans l’époque de Louis XIV, membre des conseils d’administration de l’Union centrale des Arts décoratifs et de la Société des Amis de Sèvres, Jean Bloch a pris part à l’organisation de la grande exposition «La Faïence française de 1525 à 1820», au musée des Arts décoratifs en 1932 ; avec Joseph Chompret, Jacques Guérin et Paul Alfassa, il dirigea la publication du Répertoire de la faïence française, en 1933-1935, pour laquelle il fournit une aide financière. Lors de la dispersion de son ensemble, notre pièce trouvait preneur à 20 000 francs. Son auteur, Sébastien Leblond, fils d’Edme Leblond, est une figure connue parmi les orfèvres parisiens. Le 6 août 1675, l’année suivant son accession à la maîtrise, il fait insculper son poinçon : une fleur de lys, deux grains, un «S», un «L» et un «B» au-dessous, une flèche au milieu. On connaît de lui une écuelle d’argent doré portant les armes du Grand Dauphin, conservée au Louvre. Cette création, tôt d’époque, était destinée au service de l’eau, un bien précieux en ce début du XVIIIe siècle.

mercredi 10 avril 2019 - 14:00 (CEST) -
Salle 7 - Hôtel Drouot - 75009 Paris
Fraysse & Associés