Vente le
05 décembre 2018 - 13:30 (CET) -
Salle 4 - Hôtel Drouot - 75009
La collection d’ordres de chevalerie et de décorations d’un passionné
Russie, ordre de sainte-Catherine, fin du XIXe siècle. Ensemble de dame de grand-croix, bijou en or et argent, pierres du Rhin et diamants, médaillon émaillé, écharpe au nœud brodé de la légende en sequins d’argent, plaque en argent serti de pierres du Rhin, légende et couronne de diamants, revers en vermeil, dim. du bijou 9,2 x 6,2 cm, poids brut 86 g, h. de la plaque 8,3 cm, poids brut 140 g. Adjugé : 188 700 €
Russie, ordre de sainte-Catherine, fin du XIXe siècle. Ensemble de dame de grand-croix, bijou en or et argent, pierres du Rhin et diamants, médaillon émaillé, écharpe au nœud brodé de la légende en sequins d’argent, plaque en argent serti de pierres du Rhin, légende et couronne de diamants, revers en vermeil, dim. du bijou 9,2 x 6,2 cm, poids brut 86 g, h. de la plaque 8,3 cm, poids brut 140 g. Adjugé : 188 700 €
L’ensemble comprenait près de quatre cents ordres de chevalerie et de décorations, beaucoup étant de qualité exceptionnelle et certains d’une grande rareté. Il recevait plus de 2 M€ plus exactement 2 033 745 €, un résultat à la hauteur de la distinction de grand-croix ! Ce sont deux bijoux de dame relevant de l’ordre de Sainte-Catherine qui s’élevaient au plus haut, 188 700 € chacun, l’ensemble de grand-croix (reproduit ci-contre) comprenant le bijou et la plaque. Ils rappelaient les origines russes du collectionneur et un épisode de l’histoire de la Russie impériale. De 1710 à 1711, Pierre le Grand (1682-1721) mène campagne le long du Prut un affluent du Danube faisant frontière avec la Moldavie contre l’Empire ottoman. C’est la quatrième guerre d’une série de dix qui, depuis le XVIIe siècle, opposent les deux nations. Celle-ci s’achèvera par la paix du Prut du 21 juillet 1711… et une victoire des Turcs. Cependant, le tsar, afin de rendre hommage à l’action de son épouse la future Catherine Ire lors de cette bataille, décide la création de l’ordre de Sainte-Catherine. Un ordre féminin donc, divisé en deux classes et réservé aux membres de la famille royale ou de la plus haute aristocratie. La classe la plus noble, celle de grand-croix, offrait à l’heureux récipiendaire un ensemble comprenant un bijou et une plaque, tous deux en or et en argent et ornés de diamants parfois remplacés par des pierres du Rhin (voir page de droite). Une autre distinction recherchée, cette fois par les jeunes filles issues des plus illustres familles, était celle de demoiselle d’honneur : un titre comparable à une décoration. Ces dernières, une fois honorées, arboraient un bijou en or et argent serti de diamants, au chiffre de l’impératrice et surmonté d’une couronne impériale. Un modèle réalisé vers 1900, aux chiffres combinés des impératrices Maria Feodorovna et Alexandra Feodorovna en caractères cyrilliques, s’accrochait à 31 450 €. La Russie déployait ses fastes en majesté !
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