Provenant de l’ancienne collection R. Vanuxem, ce reliquaire kota sera l’une des œuvres majeures de la vente d’art africain organisée prochainement à Nantes.
Les reliquaires kota comptent aujourd’hui parmi les pièces classiques de l’art africain. Toujours recherchés pour leur esthétisme très moderne et leur alliance particulière du bois et du métal, ils font l’objet de nombreuses convoitises, en particulier lorsqu’ils sont anciens comme c’est le cas ici. Ce spécimen de 52 cm appartient au groupe 17 de la classification stylistique dressée par Alain et Françoise Chaffin dans leur ouvrage de référence, L’Art kota. Les figures de reliquaire, édité en 1979. Il se caractérise ainsi par un visage stylisé en forme d’ovale et surmonté d’un croissant décoré au repoussé. Sa coiffe, en coques latérales, se termine par des nattes spiralées. Le losange d’attache est décoré de motifs géométriques. Une pièce qui évoque l’importance du culte des ancêtres dans les sociétés africaines, et en particulier dans cette culture d’Afrique centrale. La figure permet de communiquer avec eux. Elle était placée au-dessus d’un panier reliquaire fait d’écorce, l’usuwu, sa partie basse étant fixée parmi les ossements de défunts illustres. Dans ce programme seront également annoncés une grande statue d’homme en bois dur (h. 112 cm), issue d’un travail ancien du Nigeria (à 5 500/8 000 €), et un masque Kpan des Baoulés de Côte d’Ivoire (4 500/6 000 €), daté sans doute du début du XXe siècle, représentant un chef à la coiffure à couettes, à la barbe tressée et aux yeux clos, comme tournés vers une vie intérieure. Un masque masculin – qui a d’ailleurs son pendant féminin – porté en cimier lors de la danse «goli», effectuée à l’occasion de divers événements importants.
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