Hiram Powers compte parmi les grands noms de la sculpture néoclassique américaine. Il démontre une nouvelle fois ses talents dans le nu féminin idéalisé avec cette Vestale antique.
Sa réputation internationale, Hiram Powers la doit à sa célèbre Esclave grecque, qu’il créa en 1843 et présenta en 1851 au Crystal Palace de Londres, puis à New York deux ans plus tard. Il est alors installé depuis 1837 en Italie, à Florence, où il affine ses talents de sculpteur dans les marbres de la région. S’il vécut en Toscane jusqu’à la fin de sa vie, cela ne l’empêcha pas de voyager, notamment dans son pays natal à la faveur des nombreuses expositions organisées en son honneur, comme celle, itinérante, qui attira en 1847 plus de cent mille admirateurs. Une consécration pour ce fils de fermier, orphelin très jeune, qui entra à l’âge de 17 ans comme apprenti dans l’atelier d’horlogerie et d’instruments de musique de Luman Watson, à Cincinnati. Son attrait pour le travail du bois l’incite toutefois à suivre l’enseignement de Frederick Eckstein, un sculpteur prussien installé en Amérique. Il travaille tout d’abord comme modéliste pour des décors au Western Museum et au théâtre, avant de s’installer en 1834 à Washington, où ses portraits sculptés de personnalités de l’époque en tête desquelles le président Andrew Jackson , empreints d’un beau naturalisme, ne manquent pas de le faire remarquer, lui assurant une certaine aisance financière. Mais dès 1839, sa carrière se place sous le signe de l’Antiquité avec sa séduisante Eve, un nu idéalisé grandeur nature, qui fit l’admiration du célèbre sculpteur néoclassique danois Bertel Thorvaldsen.
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