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Alexis Grimou, l’art du portrait au XVIIIe

Publié le , par Caroline Legrand
Vente le 15 décembre 2019 - 14:00 (CET) - Hôtel de Bourgtheroulde, 15, place de la Pucelle - 76540 Rouen

Provenant de la collection Senart-Baudry, ce Portrait d’une femme à la collerette révèle tout le talent dont fait montre son auteur dans la transcription de la psychologie de ses modèles.

Alexis Grimou (vers 1678-1733), Portrait d’une femme à la collerette, 50 x 46 cm.... Alexis Grimou, l’art du portrait au XVIIIe
Alexis Grimou (vers 1678-1733), Portrait d’une femme à la collerette, 50 46 cm.
Estimation : 6 000/10 000 

Alexis Grimou fit ses débuts à la fin du XVIIe siècle. Une époque qui a vu naître de nombreux styles, très différents les uns des autres mais tous d’une grande force, tels le caravagisme ou le réalisme, porté par les artistes flamands, particulièrement friands du genre du portrait. Les œuvres du peintre garnissent les musées français et étrangers, à l’image de la Jeune pèlerine des Offices de Florence, de l’Homme au costume oriental du Musée national de Varsovie ou encore d’un Portrait de l’artiste en buveur au Louvre. Autant de tableaux qui suivent les évolutions de cet art au cours du XVIIIe. Si, au siècle précédent, les portraits étaient motivés par une volonté d’affirmer la position sociale des modèles, d’assurer leur promotion ou même, comme pour les souverains, de magnifier leur image et d’asseoir leur autorité, ils deviennent des représentations plus personnelles, des études psychologiques. Les fonds sont désormais plus neutres, intimes, afin de faire ressortir au mieux le visage. Les artistes cherchent à rendre l’humanité de leurs sujets dans des œuvres plus légères où le mouvement et la couleur deviennent des préoccupations majeures. Cette évolution est également celle d’Alexis Grimou puisque le peintre fait son apprentissage auprès de l’artiste classique Bon Boullogne, à la fin des années 1690, puis de François de Troy, avant de se tourner vers des teintes plus chaudes et un clair-obscur qui doit beaucoup à Rembrandt (dont il a certainement vu les œuvres lors de son voyage à Amsterdam en 1709). Cette attirance pour la peinture du maître hollandais lui vaut d’ailleurs, de la part de ses contemporains, le surnom de «Rembrandt français». Mais la fantaisie de certains de ses tableaux annonce également l’art d’un Fragonard.

dimanche 15 décembre 2019 - 14:00 (CET) -
Hôtel de Bourgtheroulde, 15, place de la Pucelle - 76540 Rouen
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