Vente le
03 novembre 2019 - 14:00 (CET) -
13, avenue de Saint-Cloud - 78000 Versailles
Nicolas Roerich sera l’un des meilleurs ambassadeurs de l’esprit russe, aux côtés de souvenirs historiques et de tableaux.
Nicolas Roerich(1874-1947), ateliers de Talashkino, boîte «Ile Bouyan» en bois teinté gravé, vers 1904, avec sa clé, 13,5 x 29,5 x 19 cm. Estimation : 11 000/15 000 €
Nicolas Roerich(1874-1947), ateliers de Talashkino, boîte «Ile Bouyan» en bois teinté gravé, vers 1904, avec sa clé, 13,5 x 29,5 x 19 cm. Estimation : 11 000/15 000 €
Suivant le modèle des dispersions sur le thème de l’Empire, cette vente débutera par des livres et des documents qui passeront l’histoire au crible, de la Russie tsariste à l’époque poststalinienne. Les liens d’amitié du pays avec la France seront évoqués par une note de Philippe d’Orléans, régent sous la minorité de Louis XV, relative à l’accueil de Pierre Ier sur notre territoire, en 1717. Il s’agissait alors de conclure un accord diplomatique contre les Anglais. La postérité a retenu une sympathique anecdote, celle du tsar enfreignant l’étiquette pour étreindre chaleureusement l’enfant-roi (1 000/1 500 €). Au rayon des objets d’art, ce coffret présente une facette de l’art russe que l’on a peu l’habitude de voir. Battu par des vagues sculptées, il accueille sur son couvercle une architecture fortifiée construite sur un rivage, dont les tours et l’enceinte se retrouvent gravées en façade, entre des gardes patrouillant sur les côtés. Titrée «Ile Bouyan», la boîte fait référence à la terre imaginaire de Pouchkine, qui a inspiré plusieurs toiles à Nicolas Roerich, le concepteur de l’objet. Celui-ci fait partie des quarante-huit œuvres imaginées par l’artiste pour la maison Teremok, un «petit palais» teinté de folklore russe et d’histoire slave édifié dans le domaine de Talachkino, près de Smolensk, appartenant à Marie Tenicheff. L’aristocrate, grande mécène elle-même artiste, y avait créé une école d’artisanat, où elle invitait les plus grands créateurs à montrer l’exemple aux jeunes talents. Peintre et décorateur, Nicolas Roerich, qui l’avait rencontrée à l’occasion d’expéditions archéologiques, une passion qu’ils partageaient, avait ainsi participé à son projet pendant trois étés. Roerich était en effet avant tout un humaniste. Écrivain, grand voyageur et fondateurs de plusieurs institutions culturelles, il a donné son nom au Traité pour la protection des institutions artistiques et scientifiques et des monuments historiques, le «Pacte Roerich».
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